Retour sur notre Coup de Cœur avec la peintre sénégalaise Kiné Aw

Surnommée la Picasso Africaine, nous vous présentons aujourd’hui l’artiste Fatou Marie Françoise Aw dite Kiné Aw qui décline depuis plus de seize ans une œuvre singulière et puissante dans laquelle la femme occupe une importante place.

Coup de cœur.  

Kiné Aw

Asakan : Pour commencer notre entretien, pouvez –vous vous présenter ?

Kiné Aw : Je suis Kiné AW, Artiste Plasticienne Sénégalaise.


Asakan : Quelle définition faites-vous de l’art? Et comment percevez-vous l’art contemporain ?

Kiné Aw : L’art est pour moi une idée ou une création qui interpelle directement les sens, le subconscient, quels qu’ils soient. Il permet de rendre visible des images ou formes qui interpellent les émotions et nous touchent.

L’art contemporain parle du vécu et questionne le présent, dans le temps et dans l’espace selon les émotions et conceptions d’un artiste vivant.


© Kine Aw, Femme et Droit, 2014, acrylique sur toile 200 x 130 cm.

Asakan : Quand avez-vous su que vous consacreriez votre vie à l’art ?

Kiné Aw : C’est venu naturellement car ayant aimé l’activité artistique depuis l’enfance. Mais j’ai compris cette destinée une fois être entrée à l’ENA (Ecole nationale des arts) et après y être sortie diplômée en 2006 à Dakar.


Asakan : En tant qu’artiste, comment vous définiriez-vous ? Comment êtes-vous parvenue à la finalisation de votre empreinte ?

Kiné Aw : Le réflexe spontané du trait, le linéaire et la géométrie m’ont toujours accompagné. La déstructuration et la déconstruction des formes ont fait de moi, dans le temps une artiste avec une signature particulière, cubiste et surréaliste.


Asakan : Quelles sont vos inspirations artistiques, vos influences ? Quel est votre rapport aux thèmes qui ressortent dans vos tableaux (le féminisme, la femme dans sa vie quotidienne, les valeurs traditionnelles…) ?

Kiné Aw : La femme africaine est ma muse, ma source d’inspiration. A travers son vécu, sa stature, ses émotions, sa beauté, sa vie quotidienne ou même les tabous. En quelque sorte, je suis très impliquée sur tout ce qui est représentation féminine africaine dans un sens assez engagé, et en quelle sorte une ambassadrice.

La dualité entre l’aspect traditionnel dans un monde moderne m’intéresse également et me pousse à remettre en avant la place importante que la femme a toujours joué dans la société, sa force , son charisme, et la valeur qu’elle se doit de conserver malgré les contraintes liée à la globalisation tout en gardant une identité propre.

Mon travail sur la gente féminine est aussi un appel à la connaissance et à la valorisation identitaire dans un monde contemporain. D’où le concept de Senghor qui me définit : « enracinement et ouverture ».


© Kine Aw, Ataya ou Séance de thé, acrylique sur toile, 100 x 129 cm.

Asakan : Quel est le regard porté sur votre travail par le public ? Par le milieu artistique ?

Kiné Aw : Je pense que c’est un regard plutôt apprécié, étant donné que je suis très sollicitée sur des programmes artistiques au Sénégal et dans le monde. Je figure aussi de plus en plus dans plusieurs collections. A travers la constance et les recherches perpétuelles sur mon travail artistique, j’ai imposé ma signature qui est connue dans le cercle des arts contemporains à Dakar et dans le monde.


Pour plus d’informations sur le travail d’Anastasie Langu Lawinner, rendez-vous sur :

  • le réseau social Instagram de l‘artiste.

Propos recueillis par : Olaréwadjou Elvis LALEYE.

Article publié pour la première fois sur le blog Medium d’Asakan en août 2022.

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