Le curateur et artiste ghanéen Joseph Awuah-Darko accuse le peintre américain Kehinde Wiley de violences sexuelles. Ce dernier nie et parle de relations consenties sur une brève période.
Alors que son exposition Dédales de Pouvoir vient d’être inaugurée en sa présence au Musée des Civilisations Noires de Dakar et que l’exposition de ses pensionnaires Black Rock Senegal 2023-2024 est en cours au Centre Culturel Blaise Senghor de Dakar, l’artiste peintre américain de renommée internationale Kehinde Wiley est accusé par le curateur, collectionneur et artiste ghanéen, Joseph Awuah-Darko, de l’avoir agressé par deux fois. La première fois, le célèbre portraite de Barack Obama l’aurait peloté les fesses devant témoin lors d’un diner organisé le 9 juin 2021 en l’honneur de l’artiste au Creative Art Council de la Noldor Artist Residency, que le Ghanéen a fondé en 2020. « La deuxième agression« , a déclaré Awuah-Darko sans plus de détails, « a été beaucoup plus grave et violente« .
Kehinde Wiley a maintenu, quant à lui, que la relation a été brève et consentie dans une publication publiée sur son compte Instagram : « Quelqu’un avec qui j’ai eu une relation brève et consensuelle il y a près de trois ans porte maintenant une fausse accusation sur notre relation ensemble. Ces affirmations sont fausses et constituent un affront pour toutes les victimes d’abus sexuels. Je n’ai aucune idée de la raison pour laquelle il a décidé de me cibler de cette manière – en particulier alors qu’il existe une litanie de preuves démontrant que ses affirmations sont fausses – mais j’espère qu’il obtiendra l’aide dont il a besoin pour tout ce qu’il traverse. Je demande gentiment le respect de ma vie privée pendant que je m’efforce d’effacer mon nom. ».
La vague MeToo frapperait-elle la communauté gay afrodescendante ou est-ce juste un ensemble de vils procédés pour détruire un homme comme le monde de l’art en a le secret ? Toujours est-il que, selon le New York Times, aucune accusation criminelle n’a été déposée contre Wiley jusqu’à cette heure et les avocats de ce dernier ont envoyé à Awuah-Darko une lettre de cessation et d’abstention exigeant que l’artiste ghanéen supprime ses publications sur Instagram et s’abstienne de lui porter préjudice avec ce qui serait de « fausses déclarations ». Awuah-Darko a déclaré au Times qu’il n’avait pas reçu une telle lettre.
La Rédaction.
