« Partcours est un événement culturel qui se concentre sur l’art contemporain. C’est un éveil de la curiosité, un moment de compréhension et de reconnaissance du monde des professionnels, d’amateurs, d’initiés, de férus et de passionnés qu’est la famille artistique dakaroise. », écrivaient, Koyo Kouoh et Mauro Petroni, les fondateurs de cette manifestation artistique, à l’occasion de sa première édition du 11 au 16 décembre 2012.

Depuis, le nombre d’espaces artistiques et de lieux de savoirs participants au Partcours a plus que doublé. Dans tous les quartiers de Dakar et jusque dans les régions dakaroises, cet événement est devenu le miroir par excellence de la vie artistique et intellectuelle au Sénégal.
Pour en arriver là, il a fallu de l’audace. L’audace de croire qu’ensemble on peut être fort. L’audace de prendre les décisions nécessaires pour la bonne marche de l’ensemble. L’audace de toujours essayer de faire mieux à chaque édition. L’audace de persévérer malgré les difficultés et les peines qui peuvent être parfois légion sur la scène artistique, notamment africaine. L’audace de continuer à ouvrir le champ des possibles en intégrant de nouveaux espaces, des discours plus actuels.
Cette année justement, la Galerie de Mon Père, Hoop Gallery, le Village des Arts, la Galerie Nationale d’Art, le Musée de la Femme Henriette Bathily participeront pour la première fois au Partcours. Un hommage sera particulièrement rendu au cofondateur de l’initiative – Mauro Petroni – qui célèbrera, à l’occasion de cette douzième édition, ses quarante ans de carrière artistique au Sénégal. Interrogée à propos des nouveautés de cette édition 2023, la Coordination du Partcours a par ailleurs précisé qu’« Le Partcours va collaborer de nouveau avec l’artiste Benjamin Monteil qui présentera une carte de sa vision de la ville de Dakar.Enfin, le Partcours rendra un hommage appuyé à Ndoye Douts, décédé le 9 Juin dernier à Dakar à l’âge de cinquante ans. ».
À l’heure où nos sociétés se crispent autour d’actualités mortifères et de tensions socio-politiques, le Partcours est un exemple pour vaincre nos peurs, dépasser le fatalisme ambiant et habiter le monde de nos projets, de nos rires comme de nos peines en toute liberté et dans le respect de l’autre.
Alors, dès le vendredi 24 novembre prochain et pour reprendre la conclusion des deux fondateurs de l’initiative lors de sa première édition en 2012, « suivez les programmes, allez de porte à porte, imprégnez-vous de l’ambiance, participez aux débats. Pensez à l’effort que chacun de nous déploie pour créer cette énergie artistique afin que les arts et la culture restent ce bien commun qui est au départ et à l’arrivée de tout parcours sociétal » !
Olaréwadjou Elvis LALEYE