Retour sur notre Coup de cœur avec l’artiste photographe ivoirienne Aurélie Jocelyne Tiffy

Figure émergente de la photographie contemporaine africaine, Aurélie Jocelyne Tiffy, née en 1996 à Aboisso (Côte d’Ivoire) distille dans ses photos un point de vue puissant qui échappe au conformisme ambiant et révèle des femmes fières, joyeuses et affirmées au premier regard à côté de d’autres situations que l’œil refuse bien souvent de voir distrait qu’il est par les multiples attraits de la vie moderne.

Rencontre.

Asakan : Pouvez –vous vous présenter ?

Aurélie Jocelyne Tiffy : Je me nomme Aurélie Jocelyne Tiffy, Artiste photographe Ivoirienne.

Asakan : Quelle définition faites-vous de l’art? Et comment percevez-vous l’art contemporain ?

Aurélie Jocelyne Tiffy : Pour moi, l’art est un moyen nous permettant de communiquer en explorant notre potentiel créatif. L’Art contemporain est très dynamique, je pense que c’est la meilleure forme d’expression actuelle. Il est le produit de diverses évolutions et sensibilités. L’art contemporain remet en cause une façon de voir et de penser et montre quelque chose qu’on n’avait jamais vu avant.

Asakan : Quand avez-vous su que vous consacrerez votre vie à l’art ?

Aurélie Jocelyne Tiffy : En 2018 après un master class avec la photographe Éthiopienne Aïda Muluneh, et l’art est devenu depuis lors, plus qu’une passion, un métier.

Asakan : En tant qu’artiste, comment vous définiriez-vous ? Comment êtes-vous parvenue à la finalisation de votre empreinte ?

Aurélie Jocelyne Tiffy : En tant qu’artiste, je suis très audacieuse, je ne fais aucun compromis en ce qui concerne mon art et j’espère que le simple fait d’être qui je suis et de faire ce que je fais inspirera les autres.

Personnellement, je m’inspire aussi bien des traditions du continent que des réalités urbaines contemporaines d’une Afrique en mutation.

Asakan : Quelles sont vos inspirations artistiques, vos influences ? Quel est votre rapport aux thèmes qui ressortent dans vos photographies ?

Aurélie Jocelyne Tiffy : Les artistes photographes Ly Lagazelle et Aida Muluneh m’inspirent beaucoup ainsi que les femmes qui restent affectées de manière disproportionnée par toutes les formes de violence et par la discrimination dans toutes les sphères de la vie. Mon travail est néanmoins une exploration de la beauté africaine car je souhaite montrer des femmes fières, joyeuses, affirmées au premier regard.

*Aurélie Jocelyne Tiffy, Silence, Série Les lames de mon âme, 2021, Tirage sur papier mat, 80 x 60 cm.*

Asakan : Quel est le regard porté sur votre travail par le public ? Par le milieu artistique ?

Aurélie Jocelyne Tiffy : Après plusieurs retours du public, cette phrase me revient très souvent « Il y’a cette sincérité dans votre travail » et rien que de croiser le regard des personnes de mes différents portraits évoque pour eux des souvenirs.

Concernant le milieu artistique, pour certains mon travail est très violent et mérite une certaine douceur pour d’autres, il est juste vrai et puissant.