Artiste plasticien travaillant et vivant entre Dakar, Porto-Novo et Lagos, Olugbenga Ogunnubi a développé une signature artistique unique en sculptant ses compositions figuratives expressionnistes dans des couleurs terreuses sur toile avec des bouts de sac de jute, de l’acrylique et des techniques mixtes.
Rencontre.
Asakan : Pouvez-vous vous présenter ?
Nubi : Je suis Olugbenga Ogunnubi, alias « Nubi », artiste peintre nigérian-béninois.
Asakan : Quelle définition faites-vous de l’art ? Et comment percevez-vous l’art contemporain ?
Nubi : L’art est comme l’oxygène, il fait vie et donne vie en touchant les sens et les émotions des gens. L’art contemporain englobe toutes les créations de notre époque et qui explorent en particulier les sujets actuels ou qui remettent au gout du jour des réflexions qui n’ont cessé de préoccuper l’humanité.
Asakan : Comment avez-vous su que vous consacreriez vous vie à l’art ?
Nubi : Tout a commencé dès mon enfance. J’ai vite découvert une grande passion pour le dessin et pour l’art. Après mon baccalauréat, quand j’ai dit à mon père que je voulais aller à l’université, il s’est opposé et m’a plutôt recommander de continuer sur la voie artistique que j’avais développé sur le tas sur les bancs. Je suis donc rentré comme apprenti dans l’atelier du feu l’artiste Wasiu Adéyèmi à Ilé Ifè.
Asakan : En tant qu’artiste, comment vous définirez-vous ? Comment êtes-vous parvenu à la finalisation de votre empreinte ?
Nubi : Je suis un artiste impressionniste très engagé dans la promotion des cultures et mœurs d’Afrique. Je m’exprime en acrylique et avec de la peinture à huile ainsi que des collages de papiers journaux, magazines et des brins de sacs de jute. C’est un aboutissement de mes recherches plastiques après ma formation dans l’atelier du feu l’artiste Wasiu Adéyèmi à Ilé Ifè et des workshops dont j’ai bénéficié auprès d’autres artistes au Nigéria, au Bénin et au Sénégal.
Asakan : Quelles sont vos inspirations artistiques, vos influences ? Quel est votre rapport aux thèmes qui ressortent dans vos tableaux ?
Nubi : La vie, la culture Yoruba, les pratiques culturelles africaines anciennes, le quotidien des hommes et femmes en Afrique m’inspirent. Car j’ai grandi dans un petit village appelé Ijebu Igbo au Nigéria et s’il y a quelque chose qu’on m’a transmis en grandissant, c’est l’attachement aux valeurs culturelles et cultuelles portées par nos ancêtres.
C’est d’ailleurs pourquoi on peut trouver une part de mélancolie dans mon travail. Une mélancolie révélatrice qui, j’espère, permettra à chacun de mieux se connaitre.
Asakan : Quel est le regard porté sur votre travail par le public ? Par le milieu artistique ?
Nubi : Comme vous l’avez compris, mon œuvre touche un large public. Ce public pense surtout que j’ai un don dans l’utilisation de la couleur et la restitution des mouvements et traits de mes personnages.
Dans le milieu artistique, par contre, beaucoup de collègues artistes trouvaient mon travail assez banal au départ et me conseillaient même de faire exclusivement du figuratif. Mais au fur et à mesure de mon évolution, ils ont appris à respecter ce que je fais. Aujourd’hui, je suis, par exemple, dans les collections prestigieuses comme celles du Roi Mohamed VI du Maroc, du Président Macky Sall et du Général Diop au Sénégal, de Monsieur Christian Adovèlandé (ancien président de la Banque Ouest-Africaine de Développement).
Pour plus d’informations sur le travail d’Olugbenga Ogunnubi alias Nubi, rendez-vous à Dakar :
- A la Galerie Kemboury
- A la Galerie Artea
- Et à la Galerie Teranga
Propos recueillis par : Olaréwadjou Elvis LALEYE.
Article publié pour la première fois sur le Medium d’Asakan en Novembre 2022.
Super cool bon courage à toutes l’équipe