Major de sa promotion à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Dakar (section environnement), Mariane Diakher Senghor alias Yanne Senghor expose à la Galerie Nationale d’Art sa vision de la spiritualité africaine dans « Identité spirituelle universelle ».

Exposition « Identité spirituelle universelle » Photo: Galerie Nationale d’Art
En ce 7 janvier 2025, la directrice de la Galerie Nationale et son équipe font leur rentrée en ouvrant l’année par une fusion magique ô combien naturelle entre Art et Spiritualité grâce aux œuvres de Yanne Senghor, artiste ne cessant de re-naître, qui force notre admiration par son U-volution, pleinement gardienne artistique de l’énergie qui l’entoure.

et de l’ancien Ministre de la culture du Sénégal Photo: Galerie Nationale d’Art
Notre regard est d’emblée comblé par l’harmonie scénographique de Khalifa Ababacar Dieng qui se dégage des espaces ornés par ces tâches de couleur où le blanc vibrant partout nous immerge dans une ambiance charnelle, où l’œil écoute les voiles toilées, signes manifestes sur les œuvres de Yanne, qui se dérobent au monde visible pour mieux inviter notre oreille interne à palper la sonorité de la beauté qui s’écoule au fil de nos découvertes jusqu’au petit temple dédié à la nature par l’arbre grand protégeant l’arbre petit où les durs fils (de pêche ?) sont la seule reconnaissance proférée au monde moderne.
Saluons la présence lumineusement exquise du texte d’Awa Cheikh Diouf, commissaire d’exposition, qui nous invite à sacraliser l’œuvre de l’artiste, et notamment ses têtes profondément signifiantes (spirituelles) dans leur unicité esthétique et éthique au-delà de l’ornementation multiple qu’elles offrent et ce grâce à la merveille que sont les matériaux naturels puisés dans notre environnement africain.
Quelle bonne idée d’inviter le public avant le vernissage à assister à une conférence modérée par l’excellentissime « human being » des Arts et des Lettres, Pape Massene Sene, mettant en valeur les contributions absorbantes d’intellectuels certes qu’on ne présente plus, Charles Katy et Viye Diba.
Bien que leurs voix furent inégalement audibles (hélas ), on a bien compris (appris) que nous étions invités à re-penser le monde des vivants, à ré-agir ensemble, face aux déchets énergétiques, à notre ère, en soufflant l’énergie du devenir humain, lui redonnant la qualité du bon, du beau et du juste, et ce en une danse vertueuse entamée depuis des millénaires, résistant au Mal absolu dans ce monde ci où l’invisible là est ce Bien en fabrication perpétuelle.
L’exposition? C’est jusqu’au 28 janvier, en principe !
Galerie Nationale d’Art
19, rue Hassan II, Dakar, Sénégal
Entrée libre et gratuite.
Maty Ndiaye Sy.