Coup de Cœur avec l’Artiste Visuel Ivoirien David Josué Oyoua

Ses œuvres digitales spectaculaires suscitent l’étonnement, la réflexion, parfois la polémique, autant qu’elles sont visuellement captivantes. Né et ayant grandi à Abidjan, en Côte d’Ivoire, le jeune artiste trentenaire ne fait cependant que raconter des histoires qui le passionnent : celles de la grandeur de l’Afrique et de l’homme noir ainsi que celles liées à sa foi chrétienne.

Coup de Cœur.

David-Josué Oyoua

Asakan : Pour commencer notre entretien, pouvez–vous vous présenter ?


L’Artiste :
Je suis David-Josué OYOUA, artiste visuel et storyteller digital ivoirien. Autodidacte, j’ai d’abord été formé en sciences médicales avant d’évoluer dans le monde créatif en tant que graphiste, directeur artistique et désormais créateur indépendant dans le champ artistique.

Mon travail fusionne photographie, compositing, matte painting et narration pour donner vie à des histoires ancrées dans nos cultures africaines, bibliques, historiques ou mythologiques.


Asakan : Quelle définition faites-vous de l’art ? Comment percevez-vous l’art contemporain ?


L’Artiste :
Pour moi, l’art est un miroir spirituel et culturel, un acte de mémoire et de vision. Il permet de questionner, de transmettre, de guérir.

L’art contemporain, quand il est sincère, est une langue vivante qui s’adapte à notre époque sans renier ses racines. Il devient un espace de conversation entre traditions et modernités.


Asakan : Quand avez-vous su que vous consacriez votre vie à l’art ?


L’Artiste :
Je l’ai su très tôt, mais je l’ai accepté pleinement plus tard, à l’université, quand j’ai troqué pinceaux et crayons pour la souris. Mais c’est devenu plus évident dans la vie active à partir du moment où j’ai compris que je pouvais raconter mes propres histoires à travers le digital et vu également l’impact de mes œuvres sur les spectateurs, leur capacité à éveiller l’émotion, la réflexion, voire la fierté identitaire.


Asakan : En tant qu’artiste, comment décririez-vous votre art ? Comment êtes-vous parvenu à la finalisation de votre empreinte ?


L’Artiste :
Mon art est une relecture visuelle de nos héritages africains, bibliques et symboliques. Je me considère comme un « visual storyteller ». Je compose des tableaux où chaque détail est pensé pour raconter, suggérer, ou transmettre une vérité enfouie.

Mon style est une forme d’art héroïque africain où j’essaie de représenter des figures puissantes, des récits anciens ou oubliés, dans une esthétique qui mêle sacré, noblesse et émotion.


© David-Josué Oyoua « Amazones Dahomey ».
Courtesy de l’Artiste
© David-Josué Oyoua « Reine Pokou ».
Courtesy de l’Artiste
© David-Josué Oyoua « Sacrifice d’Isaac ».
Courtesy de l’Artiste

Asakan : Quelles sont vos inspirations artistiques, vos influences ? Les thèmes et émotions que vous essayez de transcrire dans vos œuvres ?


L’Artiste :
Je suis inspiré par l’iconographie sacrée, les traditions africaines, les mythologies et histoires des peuples du monde et les récits bibliques.

Les thèmes que j’explore touchent à l’identité, la spiritualité, la royauté, la transmission.


© David-Josué Oyoua « Le jugement de Salomon ».
Courtesy de l’Artiste
© David-Josué Oyoua « Afro Nativity ».
Courtesy de l’Artiste
© David-Josué Oyoua « War and Peace ».
Courtesy de l’Artiste

Asakan : Quel est le regard porté sur votre travail par le public ? Par le milieu artistique ?


L’Artiste :
Le public reçoit mon travail avec beaucoup d’émotion et de reconnaissance. C’est très touchant. Plusieurs personnes me disent qu’elles s’y reconnaissent, qu’elles se sentent valorisées, vues, représentées.

Du côté artistique, les retours sont partagés entre curiosité, admiration et parfois surprise face à ma démarche hybride.


© David-Josué Oyoua « Lion Slayer ».
Courtesy de l’Artiste

Asakan : Quels conseils aimeriez-vous transmettre à d’autres jeunes désireux de se lancer dans l’art ?


L’Artiste :
Je leur dirais : soyez sincères dans ce que vous exprimez. Apprenez, explorez, ne cherchez pas à plaire mais à dire vrai.

Néanmoins le talent seul ne suffit pas toujours : il faut de la discipline, de la vision, et surtout le courage de croire en ce qu’on porte. L’Afrique a besoin de voix authentiques. Alors, soyez des voix, pas des échos.

Pour plus d’informations sur le travail de David Josué OYOUA,

La Rédaction.

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