Cameroun : Les premières Journées Africaines d’Histoire de l’Art se tiennent à partir de ce 07 avril

Courtesy of CHA-Cameroun

Le Comité d’Histoire de l’Art du Cameroun (CHA-Cameroun) initie, du lundi 07 au mercredi 09 avril, à la Libre Académie de Douala (LABA-Douala), les premières Journées Africaines d’Histoire de l’Art (JAHA). L’objectif de cette manifestation artistique inédite est de faire le point et de confronter les dynamiques nationales, panafricaines et internationales dans les domaines de l’enseignement, de la recherche, de la médiation, de l’édition et de l’appui au développement propre aux arts visuels et aux sciences y associées (histoire de l’art, muséologie, gestion du patrimoine et Industries Culturelles et Créatives (ICC)

Au programme, il y aura un premier tour de conférences sur les différentes visions panafricaines en termes de bilans, d’enjeux et de perspectives de l’histoire de l’art au Sénégal, au Bénin, au Burkina Faso, en Afrique du Sud et au Cameroun avec d’éminents professeurs d’universités et conservateurs de ces différents pays. Les regards se croiseront ensuite autour d’un atelier/débat où il faudra accorder les arcs au sujet du sens que l’Afrique voudrait donner à « son art contemporain », aux artistes qui le pratique et aux politiques culturelles censées l’impulser idéologiquement et économiquement. Le croisement de regards, d’expériences et d’approches méthodologiques se fera par la suite avec les collègues occidentaux (représentants du CIHA) où l’histoire de l’art a une tradition bien plus ancienne, remontant au XVIIe siècle.

Les tables rondes participeront également de ce partage d’expériences méthodologiques et théoriques entre l’Afrique et l’Europe, autour des thèmes comme le renouvellement des méthodes d’enseignement à l’ère de l’IA ; l’actualisation des méthodes de recherches, de transmissions et de diffusions des connaissances ; et, enfin la contribution efficiente de l’histoire de l’art dans les domaines mémoriels, identitaires, patri/matrimoniaux, d’Industries culturelles et créatives et de développement durable, face à une globalisation tous azimuts, à une mondialisation à plusieurs vitesses, aux avatars de l’IA et du climat.

Divers panels se tiendront également pour réfléchir sur des  thèmes comme la problématique de l’enseignement de l’histoire de l’art africain dans les lycées et les universités en Europe, continent intégrant, naturalisant ou assimilant une diaspora de plus en plus nombreuse. Dans la même perspective, les questions de provenance, de restitution de biens culturels spoliés et de décolonisation des savoirs, feront l’objet d’interventions croisées d’Africains et d’Européens. Une exposition intitulée « Création et mémoire » et mettant en avant le concept de recherche-création, où est simultanément exposé la pensée de l’artiste (un manifeste, un rapport, un manuscrit inédit, un mémoire ou une thèse scientifique) et les représentations y correspondantes ainsi que la présentation du numéro zéro de la revue « Afrikaland Arts & Design », première revue scientifique spécialisée en arts visuels en Afrique centrale seront entre autres aussi au menu.

A noter que les Journées Africaines d’Histoire de l’Art se veulent à terme itinérantes à l’intérieur du Cameroun et dans d’autres Etats africains dans le cadre de la création d’une confédération panafricaine de différents comités d’histoire de l’art, dans le sens de mieux s’organiser afin de faire peser la voix du continent au niveau de l’instance faîtière de la discipline : le Comité International d’Histoire de l’Art (CIHA).

Plus d’informations, https://cha-cameroun.com/

La Rédaction.

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