Ho Tzu Nyen nommé directeur artistique de la plus ancienne biennale d’Asie

La Fondation de la Biennale de Gwangju a nommé le Singapourien Ho Tzu Nyen directeur artistique de la 16e Biennale de Gwangju, prévue de septembre à novembre 2026 dans la ville de Gwangju, en Corée du Sud pour, peut-on lire dans le communiqué de presse de la Fondation, sa « proposition centrée sur le pouvoir transformateur de l’art », notant que « son approche curatoriale, conçue pour allumer une force motrice indispensable en cette période d’incertitude mondiale, devrait tracer une nouvelle direction pour la Biennale de Gwangju ». Il succède ainsi à l’historien de l’art et commissaire d’exposition français Nicolas Bourriaud.  

Ho Tzu Nyen, 2024. Courtesy of a+ Singapore.
Photo : Stefan Khoo

Né en 1976 à Singapour où il vit et travaille, Ho Tzu Nyen est un artiste et cinéaste dont la pratique englobe la vidéo, l’installation et la performance pour explorer des récits historiques de l’Asie du Sud-Est. Parmi ses projets notables, on peut citer « Le Dictionnaire critique de l’Asie du Sud-Est » (2012-en cours) et « Le Mystérieux Lai Teck » (2018), qui interrogent l’histoire et les mythes régionaux à travers des recherches archivistiques. Il a notamment représenté Singapour à la 54e Biennale de Venise en 2011 et a exposé dans de grandes institutions, dont le Musée Guggenheim de Bilbao, le Musée d’art Mori et le Centre Pompidou ainsi que participé à des évènements prestigieux comme la Biennale de Shanghai en 2014, la Triennale d’Aichi en 2019 et la Biennale de Sharjah en 2019.

« C’est un rêve devenu réalité de revenir à Gwangju, non pas en tant qu’artiste mais en tant que directeur artistique, et d’entreprendre un voyage aussi unique dans cette ville remarquable », a déclaré M. Ho dans un communiqué. « Cette édition rassemblera les énergies, les propositions, les pratiques et les idées qui m’ont inspiré et propulsé au cours des deux dernières décennies. Ce sera l’occasion d’explorer comment la pratique de la transformation artistique entre en résonance avec l’héritage de changement démocratique de Gwangju. ».

Il faut dire que la Biennale de Gwangju a été fondée en 1995 pour commémorer le millier de morts du soulèvement de Gwangju de mai 1980 qui a sonné le glas de la dictature de Chun Doo-hwan et met l’accent sur les valeurs démocratiques et les droits de l’homme. Le thème curatorial et les artistes participants de cette édition 2026 seront annoncés plus tard dans l’année.

La Rédaction.

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