Dynamique et doté d’un grand sens de l’humain, Aubin Temilayi Bibi est un jeune artiste ivoirien diplômé de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts d’Abidjan où il a appris à explorer les techniques picturales à leurs paroxysmes. Résultat: un art qui ramène à l’essentiel, ce qui manquera quand nous serons devenus tous riches, tous beaux, tous narcissiques, tous égoistes, tous forts.
Coup de Cœur.

Asakan : Pour commencer notre entretien, pouvez –vous vous présenter ?
L’Artiste : Je suis Aubin Temilayi Bibi, j’ai 28 ans et je vie et travaille à Hiré, en Côte d’Ivoire. Je suis un Artiste Visuel diplômé de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts d’Abidjan et fondateur du Centre Culturel WATARTS.
Asakan : Quelle définition faites-vous de l’art ? Comment percevez-vous l’art contemporain ?
L’Artiste : L’Art est un moyen de dialogue entre les communautés, le canal parfait pour l’homme de se découvrir, de découvrir l’autre pour édifier l’humanité et construire l’humain.
L’art contemporain, c’est un quelque sorte une mondialisation de l’art et une mosaïque culturelle, mais il est très important de venir avec sa propre identité culturelle à ce rendez du donner et du recevoir.
Asakan : Quand avez-vous su que vous consacriez votre vie à l’art ?
L’Artiste : J’ai découvert ma passion pour l’Art très tôt au cours primaire, j’avais une énorme joie et admiration pour les cours de dessins et cette envie ne m’a plus jamais quitté. Après, j’ai eu la chance d’être admis au Lycée d’Eseignement Artistique (LEA) où j’ai passé trois magnifiques années. J’ai intégré par la suite l’Académie des Beaux-Arts d’Abidjan. C’est là que j’ai compris la force de l’Art, sa beauté et sa dimension libératrice. De galerie en galerie, j’assistais aux différents vernissages de divers maitres ivoiriens de la peinture tels que Youssouf Bath, Aboudia, Pehouet Soro, Konan Pascal et bien d’autres. C’est ainsi qu’est né réellement l’artiste que je suis aujourd’hui.
Asakan : En tant qu’artiste, comment décririez-vous votre art ? Comment êtes-vous parvenu à la finalisation de votre empreinte ?
L’Artiste : J’ai eu la chance d’avoir une éducation à l’africaine, une éducation ancienne, celle qui préserve les valeurs humaines, valorise l’homme, respecte les lois de la nature et prone l’égalité et la justice équitable. Alors, je me suis donné pour mission, en tant qu’Artiste Africain de transmettre tout ce savoir ancien par le moyen de mon Art afin de construire ma communauté et de contribuer à l’édification d’une société plus humaine.
Mon empreinte artistique est un mixte entre cultures d’origine Africaine et celles d’autres horizons. Elle est évolutive, car à chaque voyage, je découvre, j’apprends et j’intériose. Elle recèle une forte présence d’éléments de la nature comme les plantes, le soleil, la lune, l’eau, la terre et bien d’autres particularités pour insister sur l’origine de toute chose.

Courtesy de l’Artiste
Asakan : Quelles sont vos inspirations artistiques, vos influences ? Les thèmes et émotions que vous essayez de transcrire dans vos œuvres ?
L’Artiste : Mon inspiration se situe au quatre coins du monde. Je suis particulièrement influencé par des Artistes qui sont humains… Parmi lesquels le peintre français Sébastien Bouchard pour sa parfaite combinaison de la spontanéité et de la subtilité ainsi que l’artiste ivoirien Pehouet Soro pour sa maitrise des formes et des couleurs.
J’aime préserver, j’aime éduquer, j’aime prévenir, j’aime l’amour, la justice et l’équité.

Courtesy de l’Artiste

Courtesy de l’Artiste

Courtesy de l’Artiste

Courtesy de l’Artiste

Courtesy de l’Artiste

Courtesy de l’Artiste

Courtesy de l’Artiste
Asakan : Quel est le regard porté sur votre travail par le public ? Par le milieu artistique ?
L’Artiste : Je suis encore très jeune dans le milieu artistique et le grand public de l’art n’a pas encore découvert mon Art comme j’aimerais. Néanmoins, j’ai déjà de bons retours de quelques professionnels et amateurs d’art qui m’encouragent dans ma démarche. Que ce soit à Waru Studio à Dakar où j’ai exposé aux côtés de grands artistes comme Fatou Kandé Senghor, Betty Kandé, Babaka Doly, Rbs Crew ou à travers ma récente collaboration avec l’artiste camerounais Salvador Tomnuy qui m’a permis, par ailleurs, de renforcer ma pratique.
Asakan : Quels conseils aimeriez-vous transmettre à d’autres jeunes désireux de se lancer dans l’art ?
L’Artiste : Aimez votre pratique artistique, cherchez à vous découvrir, vous serez heureux et tout le reste viendra. Surtout, ne faites pas le contraire !
Pour plus d’informations sur le travail d’Aubin TEMILAYI,
- Son compte Instagram.
La Rédaction.