
Courtesy of Art Basel
La semaine dernière, Art Basel a annoncé qu’elle organisera une nouvelle foire à Doha, au Qatar en partenariat avec l’entreprise publique Qatar Sports Investments (QSI), un investisseur dans le sport, la culture, le divertissement et l’art de vivre qui a notamment soutenu la Coupe du monde de la FIFA 2022 et qui est le propriétaire du Paris Saint Germain, et l’agence de création et d’accueil QC+, la branche commerciale de Qatar Museums. Intitulée Art Basel Qatar, l’édition inaugurale de cette foire se déroulera en février prochain au M7, un incubateur multidisciplinaire du centre de Doha avec une cinquantaine de galeries internationales participantes. Mais à terme, l’ambition est d’atteindre les 200 galeries, car comme pour Bâle et Paris, la société suisse MCH Group, mère d’Art Basel, adopte la stratégie de commencer petit pour grandir crescendo.
Art Basel Qatar entend ainsi selon les mots de la collectionneuse d’art reconnue, influente présidente de Qatar Museums et sœur de l’actuel émir du Qatar, Cheikha Al Mayassa bint Hamad bin Khalifa Al Thani, s’imposer « comme une porte d’entrée vers la culture créative du Moyen-Orient » et accélérer « les opportunités de connexion, de collaboration, de collection et d’échange pour les artistes, galeries, collectionneurs et partenaires du monde entier. »
L’éventail des réalisations accomplies ces vingt dernières années par le Qatar sur le plan artistique et culturel est, en effet, ahurissant. Parmi ces réalisations, on peut citer le Mathaf Arab Museum of Modern Art, le Musée National du Qatar (NMoQ), le Musée des Arts Islamiques (MIA) et le Musée du Sport et de l’Olympisme. Le pays construit également son pavillon permanent, qui sera inauguré à l’occasion de la prochaine Biennale d’Art de Venise, dans les célèbres Giardini.
Le programme d’un milliard de dollars pour attirer les investissements locaux et internationaux et diversifier l’économie du pays dont un soutien financier couvrant jusqu’à 40 % des coûts d’installation, de construction, de location et de personnel sur cinq ans, la faible fiscalité, la forte concentration de fortunes et sa population relativement jeune en ont fait également une place de choix pour une foire d’art internationale désireuse de générer de nouvelles sources de revenus dans un contexte de contraction sur d’autres grands marchés.
Et il est donc à parier que cette nouvelle foire Art Basel, qui se tiendra deux mois après l’édition de Miami Beach en décembre et quelques semaines avant celle de Hong Kong en mars, dynamisera les marchés de l’art du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA) et partant, renforcera davantage l’influence culturelle du Qatar et du Moyen-Orient dans le monde.
La Rédaction.